Distribution non consensuelle d’images intimes
La distribution non consensuelle d’images intimes (DNCII), c’est le fait de partager une photo ou une vidéo intime d’une autre personne sans son consentement. Si l’image met en scène une personne de moins de 18 ans, il est illégal de la diffuser, avec ou sans consentement. Pour savoir comment signaler ces images à la plateforme, consultez AidezMoiSVP.ca.
Ce qu’il faut savoir sur la DNCII
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Sachez que les ados ne racontent généralement pas à leurs parents les expériences dont ils sont gênés ou dont ils ont honte; ne tenez pas pour acquis que vous seriez mis au courant s’il y avait un problème.
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C’est normal que les ados fassent des erreurs de jugement; cela fait partie de leur apprentissage. Lorsqu’un ado fait une erreur, faites en sorte qu’il en tire une leçon et encouragez-le à faire la distinction entre l’erreur de jugement et l’image qu’il se fait de lui-même.
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La circulation de photos ou de vidéos à caractère sexuel et leur diffusion dans l’espace numérique peuvent avoir des répercussions à court et à long terme. Ces répercussions dépendront de la personnalité de l’ado, de son tempérament, de ses réseaux de soutien et de sa résilience.
Il est très important de surveiller les interactions entre votre ado et ses pairs après un incident de DNCII. Votre ado pourrait être pris à partie par ses pairs et subir de l’intimidation ou du harcèlement verbal, voire physique, et se faire rejeter. Chez certains, ces incidents provoquent des sentiments d’isolement, de honte, d’impuissance et d’humiliation. Si votre ado menace de se faire du mal, prenez la chose au sérieux et demandez aussitôt une aide professionnelle.
Voici les mesures que vous pouvez prendre :
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Si les images se trouvent déjà sur Internet, vous et votre ado pouvez essayer de les faire supprimer. Déterminez à quel endroit les images ont été publiées et contactez la plateforme, l’appli ou le service en question pour demander leur suppression. Pour obtenir une explication détaillée de la marche à suivre ou pour trouver du soutien, consultez AidezMoiSVP.ca.
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Si votre ado reçoit des textos ou des messages privés, dites-lui de ne pas y répondre. On a vu ça des milliers de fois : répondre à son bourreau ne fait qu’aggraver les choses. Le moyen le plus efficace de limiter les dommages est de COUPER LA COMMUNICATION.
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Avant de couper la communication, faites des captures d’écran de tous les messages. Tout dépendant de la situation, il pourrait être utile ou nécessaire de les montrer à une adulte de confiance ou à la police.
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Supprimez le sextorqueur et bloquez-le. Vous pouvez dire à votre ado de demander à ses amis proches d’en faire autant s’ils sont connectés avec le sextorqueur sur les médias sociaux.
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Aidez votre ado à vérifier et à ajuster les paramètres de confidentialité de son compte. Certaines plateformes permettent aux utilisateurs de décider qui peut les trouver ou leur envoyer des demandes d’amitié ou des messages.
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Si vous croyez que votre ado est en détresse, contactez Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868 pour obtenir une assistance immédiate.
Conversations à avoir avec votre ado :
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Parlez à votre ado de la différence entre une relation saine (où il y a de l’amour, du respect, de l’affection) et une relation malsaine (où il y a de la manipulation, de l’intimidation, des pressions). Rappelez à votre ado que, dans une relation saine, personne n’a pas à subir de pression venant de l’autre pour s’engager dans des conversations sexuellement explicites ou partager des images à caractère sexuel.
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Expliquez à votre ado l’importance de mettre ses limites et de respecter celles des autres dans l’espace numérique. Les informations à caractère personnel que votre ado partage et celles que d’autres partagent avec lui doivent être protégées et traitées avec respect (elles ne doivent jamais être dévoilées à autrui). Faites valoir que ce principe continue de s’appliquer après la fin d’une relation.
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Parlez-lui des problèmes qui peuvent arriver lorsqu’on partage des informations à caractère personnel ou intime – y compris des photos ou des vidéos – dans l’espace numérique. Une fois transmises, ces informations peuvent facilement être utilisées par des personnes mal intentionnées. Le destinataire pourrait les montrer à ses amis, les retransmettre ou les publier sur Internet, ou s’en servir pour manipuler l’autre personne et la contraindre, par exemple, à se livrer à d’autres activités sexuelles.
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Expliquez à votre ado qu’il est illégal de diffuser une image intime de quelqu’un sans son consentement.
Pour aider les parents à faire face à ce problème social grandissant, le Centre canadien de protection de l’enfance (par l'entremise de son programme Cyberaide.ca) a produit un Guide pour les familles. Pour en savoir plus, consultez cyberaide.ca/images-intimes.
Les précautions et autres informations présentées ici n’ont d’autre but que d’informer le lecteur, non de lui donner des conseils. Il revient au lecteur d’évaluer l’information en fonction de sa propre réalité, de l’âge et du degré de maturité de l’enfant à protéger et des autres facteurs pertinents.